J'ai toujours refusé de croire que pour construire un projet il fallait avant tout de l'argent (enfin, apres les idees, mais ça, j'ai pas de soucis pour en avoir!!!) et maintenant, je me retrouve comme la majorité des français, à aller au boulot en traînant les pieds pour gagner un misérable salaire à la fin du mois qui arrive tout juste à couvrir les vesoins de la vie quotidienne.
Moi qui étais du genre on part tout de suite et on ne sait pas où on atterrira, j'apprend à compter en mois et en années pour réaliser mes rêves.
Parce que quand vous mangez une mangue, vous en gardez la moitié pour le lendemain (c'est cher une mangue), parce que pour visiter les égouts de Paris, il faut payer pour nager dans la merde, parceque cette société de consommation resserre ses filets autour de nous...
Mes idées dépassent toujours la réalité, bien sûres, elles seraient réalisables, mais dans un monde bien, biendifférent de celui sur lequel on vit. Ce serait ma planète idéale...
J'ai l'impression de courir après du vide... Travailler, mais dans quel but, accumuler de l'argent (si c'est possible!), reussir son ascension professionnel (bidon), combler le vide de sa vie (moi j'me sens pas vide!)... Je serais bien mieux dans mon jardin à cultiver mes salades, faire des enfants et honorer tous les merveilleux dons de la Nature...
Je ne suis pas un enfant du système, je suis un enfant de la Terre, je me sens brisée, meurtrie dans cette vie programmée, vide de sens et matérialiste.
Deux solutions s'offrent à moi : la marginalisation, où je rejoindrais les gens qui me ressemblent ; où l'infiltration du système, en essayant de le comprendre et de le détourner selon mes buts. Sinon, je serais contrie de rester là, jamais à ma place, jamais à l'aise, dans un constant mal-être.