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Extrait Bernard Werber
« Sommeil paradoxal :Durant notre sommeil, nous connaissons une phase
particulière dite de « sommeil paradoxal ». Elle dure quinze à vingt
minutes, s'interrompt pour revenir plus longuement une heure et demie plus
tard. Pourquoi a-t-on appelé ainsi cette plage de sommeil ? Parce qu'il
est paradoxal de se livrer à une activité nerveuse intense au moment même de
son sommeil le plus profond.Si les nuits des bébés sont souvent très agitées, c'est
parce qu'elles sont traversées par ce sommeil paradoxal (proportions : un
tiers de sommeil normal, un tiers de sommeil léger, un tiers de sommeil
paradoxal). Durant cette phase de leur sommeil, les bébés présentent souvent
des mimiques étranges qui leur font prendre des mines d'adultes, voire de
vieillards. Sur leur physionomie se peignent tour à tour la colère, la joie, la
tristesse, la peur, la surprise alors qu'ils n'ont jamais encore connu de
telles émotions. On dirait qu'ils révisent les expressions qu'ils afficheront
plus tard.Ensuite, au cours de la vie adulte, les phases de sommeil
paradoxal se réduisent avec l'âge pour ne plus constituer qu'un dixième, sinon
un vingtième de la totalité du temps de sommeil.L'expérience est vécue comme un plaisir et peut provoquer
des érections chez les hommes.
Il semblerait que chaque nuit nous ayons un message à
recevoir. Une expérience a été réalisée : un adulte a été réveillé au beau
milieu de son sommeil paradoxal et prié de raconter à quoi il était en train de
rêver à ce moment. On l'a ensuite laissé se rendormir pour le secouer de
nouveau à la phase de sommeil paradoxal suivante. On a constaté ainsi que même
si l'histoire des deux rêves était différente, ils n'en présentaient pas moins
un noyau commun. Tout se passe comme si le rêve interrompu reprenait d'une
manière différente pour faire passer le même message.
Récemment, des chercheurs ont émis une idée nouvelle. Le
rêve serait un moyen d'oublier les pressions sociales. En rêvant, nous
désapprenons ce que nous avons été contraints d'apprendre pendant la journée et
qui heurte nos convictions profondes. Tous les conditionnements imposés de l'extérieur
s'effacent. Tant que les gens rêvent, impossible de les manipuler complètement.
Les rêve est un frein naturel au totalitarisme.
Edmond Wells, Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, tome III »<o:p> </o:p>
Extrait du livre <st1:PersonName productid="La Révolution" w:st="on">La Révolution</st1:PersonName> des Fourmis de Bernard Werber.
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Commentaires
2MalandrineJeudi 21 Septembre 2006 à 13:16Je crois en tout cas
que l'on doit etre attentif aux rêves qui nous semblent importants... Cela peut etre des messages pour nous aider à prendre la bonne direction. BisousBen moi,
je ne m'en souviens jamais de mes rêves ! Enfin, les rêves nocturnes. C'est bien dommage. Bisou euh ....de la fin d'après-midi ;-)Rêvons alors
pour résister au formatage qui nous guette, effaçons les barrières qu'on nous impose le jour, explorons sans contrainte notre crétativité.5MalandrineJeudi 21 Septembre 2006 à 22:39Oui Shoupi
et si je m'endors au travail je dirais au patron que je suis en train d'explorer ma creativité... LOL !!! BisousC'est un bon livre
L'encyclopédie est mon livre de chevet. Pour en acheter un exemplaire, chacun, à mes freres et soeur. sisi, c'est vrai. C'est énorme. C'ette auteur est vraiment un visionnaire. Son style n'est pas génial, mais pourtant, il arrive à attirer l'attention du lecteur. bon web
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Pfffff, quel extrait ! Les paradoxes me fascine et le rêve aussi. Le rêve peut aussi être une soupape de sécurité, un échappatoire, un refuge ... Bon, là, je parle surtout du rêve éveillé. J'ai pondu plusieurs posts là-dessus. Pour rebondir sur ce qu'il dit à la fin, les pressions sociales sont refletées dans le surmoi. Quand on dort, je crois que celui-ci s'efface, l'inconscient prend alors le dessus, pour raconter sa propre histoire. La vérité ? Peut-être. Bisou du matin.